Un solvant utilisé dans l’industrie

Le 1.4 Dioxane est un solvant utilisé essentiellement dans l’industrie. Cette substance est effectivement un cancérigène probable, mais comme pour tout produit, tout est question d’exposition.

Quelle exposition pour un risque ?

Il n’y a pas encore de limite réglementaire en France.

Il convient alors d’aller voir ce qui se fait ailleurs dans le monde. L’OMS recommande de ne pas dépasser la limite de 50µg/L.

Les Allemands recommandent de ne pas dépasser la limite de 5µg/L. Pour leur part, les Pays-Bas ont fixé la limite à 3µg/L.

Et chez Sénéo ?

Suez, notre opérateur a commencé des campagnes de suivi du 1,4 Dioxane depuis 2017 sur l’eau brute du Mont Valérien. C’est le Centre international de recherche sur l’eau et l’environnement (CIRSEE), un service de Suez, qui a réalisé les analyses avec un seuil de quantification à 0,2µg/L depuis 2018 (0,5 auparavant).

Sénéo distribue un mélange de plusieurs eaux issues : de l’usine du Mont Valérien pour la part la plus importante et achète de l’eau à Suez (Usines de Flins-Aubergenville, Le Pecq-Croissy et Villeneuve-la-Garenne) ainsi qu’au SEDIF (Méry-sur-Oise).

Pour les usines du Mont Valérien, de Pecq Croissy et de Villeneuve-la-Garenne, les concentrations dans les eaux produites sont en dessous des limites de quantification.

Pour l’usine de Flins, une ancienne friche industrielle polluée aux solvants chlorés et une décontamination manifestement insuffisante expliquent la présence de 1,4 Dioxane dans l’eau produite. Les actions préventives prises par Suez permettent de limiter la concentration dans l’eau produite à des valeurs comprises entre 1 et 2µg/L.

Toutes ces mesures restent largement en deçà des limites pratiquées dans les autres pays.

Des alertes fréquentes

On peut s’interroger sur la multiplication des alertes sur la qualité de l’eau ces derniers temps.
Au-delà de l’intérêt médiatique accru que revêt l’eau depuis l’été dernier, la qualité des analyses continue de s’améliorer et on augmente considérablement le nombre de substances suivies et surveillées.
Cela semble donner l’impression que l’eau est de mauvaise qualité alors que c’est plutôt tout l’inverse : elle est excellente et sa qualité continue de s’améliorer.

Par ailleurs, rappelons-le, l’eau est le bien de consommation courante le plus contrôlé, très loin devant la nourriture ou encore l’air qu’on respire au quotidien, sources de pollutions importantes, et pourtant infiniment moins contrôlées.

Pas de bouteilles, vive l’eau du robinet !

Il est important de rappeler que l’eau en bouteille est moins contrôlée et moins encadrée que l’eau du robinet. Les producteurs d’eau en bouteille ne sont pas astreints à autant de transparence.

Donc, n’hésitez pas à boire l’eau du robinet.