Ecole MandrouSénéo et Solidarités International (SI), organisation humanitaire présente dans 23 pays à travers le monde, agissent sur la question de l’insalubrité de l’eau en Haïti.

De décembre 2019 à février 2022, 1618 élèves et 54 enseignants ont bénéficié du projet de lutte contre les maladies hydriques opéré par Sénéo et Solidarités International (SI). L’objectif était de lutter de manière durable contre les maladies hydriques pour les écoliers, les enseignants et leurs familles à travers la réalisation d’activités EHA (Eau, Hygiène, Assainissement) au sein de cinq écoles publiques dans la commune d’Anse D’Hainault, dans le Département de Grande Anse en Haïti : l’école communautaire de Picard, l’école nationale de Zaï, l’école Gabriel, l’école Mandrou et l’école Durocher.

Ecole GabrielAvec un budget total de 87 000 euros et une contribution de Sénéo de 25 000 euros, de nombreuses actions ont été mises en place sur ces terres. Comme notamment la construction de blocs sanitaires, une construction de postes de lavage de mains, des distributions de kits d’hygiène (seaux de 20 litres, chlore liquide, balais, détergent, serpillères, savon, râteaux, pelles, brouettes, poubelles et équipements de protection individuelle, tels que gants, lunettes et masques) mais surtout une sensibilisation aux bonnes pratiques d’hygiène.

Depuis de nombreuses années, Haïti est largement exposé aux aléas climatiques et est classé comme le pays le plus vulnérable de la région de l’Amérique Latine et des Caraïbes. Selon l’indice pour la gestion des risques, c’est le 14e pays le plus vulnérable au monde. Ces conditions météorologiques dégradent considérablement son environnement en entrainant la déforestation, l’assèchement des rivières et l’érosion des sols. En Grande Anse, depuis les ravages causés par le passage de l’ouragan Matthew en octobre 2016, l’accès à l’eau potable et aux infrastructures sanitaires demeure un défi majeur dans le département. A Anse d’Hainault, SI a conduit des enquêtes régulières dans les domaines de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (SAN) et de l’EHA. Cela a permis de collecter des données et d’avoir un bon aperçu des conditions d’hygiène et d’assainissement dans cette commune. Ces enquêtes ont montré que plus de 80% de la population d’Anse d’Hainault fait ses besoins à l’air libre du fait d’un très faible accès aux latrines et a de mauvaises habitudes sanitaires. De plus, une faible part de la population a accès à l’eau potable, que ce soit en milieu urbain ou rural. Les maladies diarrhéiques et les fièvres Malaria et Typhoïde sont des pathologies fréquentes et restent les préoccupations principales des populations de la commune en matière de santé.

Malgré le démarrage des travaux qui fut long et semé d’embûches et grâce à Solidarités International (SI), les résultats tirés sont concluants. SI a choisi de construire des blocs sanitaires et des points de lavage des mains dans les écoles Zaï, Picard, Gabriel et Mandrou afin de permettre aux écoliers d’avoir accès à des structures d’assainissement et d’hygiène de base et ainsi limiter les risques et la propagation de maladies hydriques. Le tout incluant l’installation d’un château d’eau de 200 gallons et l’installation des gouttières pour la récupération des eaux de pluie. Au total, 4 blocs de 4 portes de latrines ont été construits, séparés par genre et prenant en compte des besoins spécifiques en fonction des vulnérabilités, notamment liées au handicap. De plus, un programme de formation à l’hygiène a été mis en place pour les 1 618 élèves et les 54 enseignants ciblés. Quatre comités de gestion des infrastructures d’assainissement ont été créés et formés afin de pouvoir veiller au bon entretien des installations.

Ecole communautaire PicardTous sont désormais actifs et adoptent de meilleures pratiques d’hygiène ! Les élèves ont participé activement aux activités de promotion de ces dernières dans leur école respective et assurent le bon fonctionnement des dispositifs de lavage des mains installés.